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Salaire des enseignants : des paroles mais pas de méthode?

Après un sujet sur les salaires dernièrement, je ne pouvais pas manquer de réagir à la « nouvelle » déclaration de Gabriel Attal sur les salaires des enseignants.

Dans un entretien au journal Les Echos Gabriel Attal déclare « « L’engagement du président de la République de la poursuite de la hausse des salaires sera tenu et aucun enseignant n’entrera dans la carrière à moins de 2 000 euros nets » (en 2023).

DES QUESTIONS SUR LA GRILLE INDICIAIRE DES TITULAIRES ?

Nous l’avons compris, cela touche les entrants dans le métier. Cependant, plusieurs questions sont soulevées sans avoir aucune réponse du gouvernement (alors qu’il annonce y travailler depuis des années).

Un salaire à 2000€ net en débutant, c’est rattraper le salaire du 7e échelon! Un débutant gagnerait autant qu’un enseignant certifié avec 12 ans d’ancienneté.

3 possibilités se font jour :

  • Une contraction de la grille de rémunération avec reclassement des enseignants ayant de l’ancienneté (anéantissant les possibilités d’avancement).
  • Un reclassement de TOUS les enseignants sur une nouvelle grille indiciaire
  • Une contraction de la grille de rémunération sans reclassement des enseignants ayant de l’ancienneté

Aujourd’hui, le gouvernement est incapable d’annoncer concrètement ce qui sera mis en place. Pourtant, 2023 c’est dans 4 mois et cette promesse a près de 5 ans! Cependant, JM Blanquer ayant déclaré l’an dernier que le but était de « permettre aux plus jeunes d’arriver à 2000€/mois plus rapidement que les autres », la dernière option semble tenir la corde!

Cela fait penser au chèque alimentaire pour lequel « tout est prêt pour le lancer à la rentrée ». Finalement, il n’est pas prêt et se trouve repoussé à 2023!

Des incertitudes sur les contractuels

Si la revalorisation concerne, avec certitude, les enseignants titulaires débutant en deça des 2000€ nets, qu’adviendra t’il des enseignants contractuels? La circulaire de 2017 indique « Il relève du dialogue social local de définir précisément, dans un souci de transparence, les critères retenus pour déterminer à quel niveau de l’espace indiciaire situer l’agent recruté.

En tenant compte des besoins spécifiques de chaque académie, ce dialogue détermine également localement les modalités selon lesquelles s’apprécient ces critère »

Autrement dit… chaque rectorat fait ce qu’il veut et on pourra continuer à sous-payer les contractuels! Peut-on espérer qu’ils puissent bénéficier des 2000€ nets? Là encore, aucune réponse apportée officiellement par le gouvernement!

Quel calendrier ?

En 2024 est devenu « en 2023″… Mais entre janvier et décembre 2023, le délai est digne d’un horaire de passage du livreur… Quand on connait, en plus, la lenteur de l’Education Nationale a payer ses agents (nombre d’agents ont une demi paye au mois de septembre voire ne sont pas payés le premier mois de leur contrat, les augmentations « automatiques » à l’ancienneté se font avec parfois 1 an de retard, les heures supplémentaires et les corrections d’examens sont payées avec plusieurs mois de retard… Il est urgent d’anticiper!

Quelles conditions ?

On se rappelle également de la promesse du précédent Ministre de l’Education Nationale : « Faire du prof français le mieux payé d’Europe » sur Radio France et ce, sans conditions… Aujourd’hui Pap NDiaye nous parle de rajouter des missions aux enseignants! Et d’ailleurs quelles missions? Bien incapable de répondre sur le sujet le Ministre est toujours silencieux!

Quand on revalorise un salaire, on augmente son taux horaire, pas sa quantité de travail pour maintenir un taux horaire constant!

Bref, encore une fois… beaucoup de com’… mais les enseignants attendent du concret, palpable sur leur fiche de paie!

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